Légende "Les deux loups" (2)

Publié le par Snakeloup

(Suite...)

Et les deux s'élancèrent dans les nuages, un éclair gris, un éclair blanc, ils disparurent. Et la tempête se calma. Elle épargna la meute blottie sous les rochers. Elle epargna la mère attristée. Elle reflua, se désagrégea et disparu.
Les loups cependant, continuaient chacun leur combat. Le gris tailladait les nuages de griffes et de crocs, inlassable, mais sans cesse il se trouvait environné de ces montagnes brumeuses qui peu à peu l'encerclaient. Le blanc, comme à son habitude, restait calme et sage, et ces peluches duveteuses ne l'approchaient. Un orage gris regnait au milieux des nuages, les tourmentant encore et plus, et le vent qui se déchainait tournoyait, entrainant le ciel dans sa folie. Un paradis blanc restait au milieux de ces tourments, calme et paisible, les nuages s'en écartaient respectueux, et le vent qui se déchainait, évitait cet oasis.
Quand le vent et le loup gris courirent de concert en une course folle, le blanc appela sa mère et tint sa promesse. Ses longs poils tombèrent sur terre, et son frère se déchainait. La mère les vit, les poils recouvrirent bientôt le sol, mais ils étaient devenus doux comme des nuages, tandis que le ciel grondait du combat du gris contre le vent. La louve, se terra dans les grottes, regardant ses fils.
Mais les nuages disparurent, et le ciel redevint tranquile. Seuls restaient sur le sol des flocons couleur de son fils. Alors elle sortit, et sous ses pattes naquirent des fleurs qui pointèrent sous la couche.
Mais le vent tournoyait plus vite, au loin, gardant en son sein un havre paisible.
Les loups n'oublièrent pas leur mère, et revenaient la voir chaque année, obligeant la meute à s'abbriter sous les rochers. Ils restaient longtemps, mais dès qu'ils partaient, la mère sortait en premier, les poursuivant, et laissant dans son sillage un jardin de petites fleurs.
Et c'est depuis ce temps que la neige tombe de nuages gris agités par le combat du gris contre le vent, c'est la promesse du blanc à sa mère. Et c'est aussi pourquoi, à chaque fois que les nuages s'en vont, apparaissent ces fleurs blanches appelées “perce-neige”. Voici aussi pourquoi les ouragans sont gris alors que leur centre est calme. Ce sont les fils de la louve qui - l'un se bat, l'autre dompte - passent sur le monde.

Publié dans Légendes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article